2025-03-17
L’essor du photovoltaïque bouleverse le rythme quotidien du marché de l’électricité. Avec la fameuse “duck curve”, c'est tout le secteur qui est forcé à gagner en flexibilité.
L’énergie solaire est aujourd’hui bien plus qu’une alternative : c’est un pilier de la transition énergétique. En France, l’essor du photovoltaïque transforme non seulement la manière dont l’électricité est produite, mais aussi celle dont elle est échangée et consommée sur les marchés. L’un des signes les plus parlants de cette transformation ? La fameuse duck curve (courbe du canard).
La duck curve représente l’évolution de la demande nette d’électricité au fil de la journée, une fois que l’on soustrait la production issue des énergies renouvelables, principalement le solaire.
Le phénomène est le suivant :
Résultat : la demande nette explose en quelques heures et les prix remontent brusquement. Ce creux puis ce pic sur la courbe de charge dessine une silhouette qui évoque… un canard. D’où le nom !
Ce phénomène a des conséquences concrètes pour tous les acteurs de l’électricité — producteurs, consommateurs, gestionnaires de réseau, etc.
Une flexibilité devenue indispensable
Le système électrique doit pouvoir absorber ces variations rapides. Cela passe par :
Des opportunités à saisir
La baisse régulière des prix SPOT en journée ouvre la voie à :
Des défis à ne pas sous-estimer
À l’inverse, le pic de fin de journée est un moment critique pour l’équilibre du réseau :
Grâce à la montée en puissance du solaire, ce phénomène, qui était auparavant surtout associé à la Californie ou à l’Australie devient bien une réalité en France, surtout en été !
Pour les curieux, cette animation, réalisée par Kuartz, montre bien comment la production solaire influe sur la structure quotidienne des prix SPOT :